Intervenants > Colin Camille

Cette communication proposera de faire le point sur dix années d'initiatives, d'actions et de projets menés par l'Institut national de recherches archéologiques préventives, dans le sillon de l'Open Access. Au-delà des questions juridiques et déontologiques, l'accent sera mis sur les enjeux propres à l'identification, la collecte et au signalement des données scientifiques, produites dans le cadre de l'archéologie préventive, mais également sur leur organisation et leur conservation, en vue d'un partage, avec ou sans conditions.

En premier lieu, il n'est pas inutile de s'interroger sur ce que recouvre l'expression donnée archéologique, prenant le plus souvent son sens au gré des projets initiés. Celle-ci se définit avant tout par un contexte d'observation, l'opération archéologique, et ne sert pas exclusivement et toujours à la recherche archéologique.
La donnée archéologique se traduit principalement sous forme documentaire, et ce aux côtés des biens patrimoniaux (mobiliers comme immobiliers, conservées ou non) : elle peut être descriptive ou analytique, et emprunter des formats excessivement disparates. 

Ainsi, et devant la profusion des données scientifiques numériques, l'Inrap tend aujourd'hui à déployer des solutions visant prioritairement à garantir la compréhension, la sauvegarde et le partage de la documentation produite dans le cadre des opérations archéologiques. Idéalement, pour rendre pérenne, accessible et réutilisable ces ressources, il est important de prendre en considération l'ensemble de la chaîne opératoire et de structurer l'information dès le démarrage d'une opération. Au-delà d'accompagner chaque document numérique d'une gamme de métadonnées, la réflexion autour d'un plan de gestion de données initié dès le démarrage d'une opération forge l'idée d'une maîtrise des données et de leur connaissance, mais permet également d'établir et de garantir la responsabilité de chacun : auteur et utilisateur.